Rêve
Je rêve souvent,
Mais jamais de rêves ordinaires.
Je rêve de rêver comme chacun rêve,
J'espère connaitre l'espoir.
Mais les yeux ouverts cela m'est impossible;
Je ne sais plus comment rêver.
Le souvenir de mes rêves s'est perdu,
Englouti par la noirceur de mon âme,
Perverti par les limbes d'autres pensées,
Vaincu sans appel par le pessimisme lucide, chassant tout rêve de mon esprit.
Les yeux clos,
Les cauchemars sont rois,
Transperçant de leurs pals vermeils les coeurs des quelques rêves
Qui, inconscients, pourraient s'être perdus dans les recoins de mes pensers.
Quoi? Où se cachent les doux rêves, repos de l'esprit?
Traqués par les cauchemars,
Enfuis devant les relents sombres, face à une vague lueur d'ichor?
Quittez les recoins de mon cerveau, sombres démons!
Je ne veux ni effluves empourprés, ni flots grenats,
Moi qui ne saigne pas!
Ou bien si?
Certes je connais trop bien les regrets, la peine, la honte,
Mais rien qui vraiment me fasse souffrir!
Alors cauchemars laissez moi!