4 février 2007
Ego
S'il y en a certains qui sont nés les yeux fermés,
Bien trop aveugles pour vouloir s'en apercevoir,
S'il y en a d'autres qui ne peuvent s'empêcher de voir,
Aux paupières trop lucides pour vouloir les grimer,
Il y a surtout les autres, niais, ou faussement timides,
Qui craignent de se détourner des victoires acquises,
Qui, avares, tremblent de partager leur coeur aride,
Jouissent de vicier les sensibles de leur couardise,
Ils parlent, ils crient, ils geignent, ils osent, tous convaincus
Que les généreux et leurs silences de velours
N'ont rien à dire, n'ont rien à rire, et ne vivent plus;
Leur faudra-t-il vivre l'Enfer pour comprendre un jour?
Veulent-ils être équins, eux qui aiment tant leurs oeillères?
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